Conte Pâtissier

Un mois, ça semble déjà loin, mais un mercredi matin après avoir acheté le canard, il m’était venu sous la plume ce petit conte patissier :

Ca va se savoir

A l’heure des croissants, je suis allé acheter le canard, histoire d’avoir des nouvelles du sacristain et là, je fus chouquette.

Tout cela n’est panett on en reste baba.
Du pain perdu ?
Pas pour tout le monde pensait le sacristain, un rien florentin.
Plus besoin de spéculoos, il y aura toujours assez de galette pour profiter,ole !
La vie en chausson sans se geler les miches, les biscuits roses c’est pour nous gars! Pas pour les mendiants!

Apres avoir feuilleté le canard, il est clair, ( c’est pas du flan, ni du chinois) que le sacristain, jésuite à ses heures, en connaissait un rayon dans le domaine financier et que tous les saints honorés lui ciraient les pompes à l’huile.
Dans cet opéra comique, le Canelé bordelais soutenait du bout des lèvres… c’est cuit, pensait-il.

Même les religieuses pleuraient comme des madeleines.

La messe était dite… jusqu’ à mercredi prochain.

Saurez vous trouver le nombre de choux qui constituent cette pièce montée ? (indice, Ca va se savoir est un beignet camerounais )

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L’âme de pluie

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La pluie

Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
Interminablement, à travers le jour gris,
Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
Infiniment, la pluie,
La longue pluie,
La pluie.

Elle s’effile ainsi, depuis hier soir,
Des haillons mous qui pendent,
Au ciel maussade et noir.
Elle s’étire, patiente et lente,
Sur les chemins, depuis hier soir,
Sur les chemins et les venelles,
Continuelle.

Au long des lieues,
Qui vont des champs vers les banlieues,
Par les routes interminablement courbées,
Passent, peinant, suant, fumant,
En un profil d’enterrement,
Les attelages, bâches bombées ;
Dans les ornières régulières
Parallèles si longuement
Qu’elles semblent, la nuit, se joindre au firmament,
L’eau dégoutte, pendant des heures ;
Et les arbres pleurent et les demeures,
Mouillés qu’ils sont de longue pluie,
Tenacement, indéfinie.

Les rivières, à travers leurs digues pourries,
Se dégonflent sur les prairies,
Où flotte au loin du foin noyé ;
Le vent gifle aulnes et noyers ;
Sinistrement, dans l’eau jusqu’à mi-corps,
De grands boeufs noirs beuglent vers les cieux tors ;

Le soir approche, avec ses ombres,
Dont les plaines et les taillis s’encombrent,
Et c’est toujours la pluie
La longue pluie
Fine et dense, comme la suie.

La longue pluie,
La pluie – et ses fils identiques
Et ses ongles systématiques
Tissent le vêtement,
Maille à maille, de dénûment,
Pour les maisons et les enclos
Des villages gris et vieillots :
Linges et chapelets de loques
Qui s’effiloquent,
Au long de bâtons droits ;
Bleus colombiers collés au toit ;
Carreaux, avec, sur leur vitre sinistre,
Un emplâtre de papier bistre ;
Logis dont les gouttières régulières
Forment des croix sur des pignons de pierre ;
Moulins plantés uniformes et mornes,
Sur leur butte, comme des cornes

Clochers et chapelles voisines,
La pluie,
La longue pluie,
Pendant l’hiver, les assassine.

La pluie,
La longue pluie, avec ses longs fils gris.
Avec ses cheveux d’eau, avec ses rides,
La longue pluie
Des vieux pays,
Eternelle et torpide !                                   Emile Verhaeren

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Les traces de l’hiver

Maintenant, les saisons se suivent le plus souvent sur les écrans où se  déclinent  les séries télévisuelles.

Alors pour retenir le souffle de cet hiver trop doux il fallait profiter  de quelques vrais ambiances froides, celles qui effacent dans la brume ou celles qui font scintiller les paysages.

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lacjanv

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Peur de rien…?

sans-titre Tableau de Sophie Griotto

C’était fin septembre et sur le mur de l’appartement, il y avait ce tableau  plein de calme et de fraicheur. Par la fenêtre, derrière les voilages je voyais  les toits  aux teintes de zinc les cheminées  terre cuite. Il suffisait de descendre les cinq étages pour se retrouver dans une rue calme et tout de suite le Boulevard Voltaire.

Plus tard dans la journée, j’avais profité de la journée sans voiture pour aller jusqu’aux Champs Elysées et là j’avais vu la foule s’approprier l’espace. Je ne sais si cette foule était sentimentale mais tous ces gens avaient l’air heureux

Paris septembre 2015 093 - Copie

Le lendemain, avec un ami, nous étions retournés rue Nicolas Appert où un 7 Janvier, déjà les terroristes avaient frappé mais je m’étais étonné de ne plus trouver  de traces de l’esprit Charlie, les murs avaient été nettoyés, plus de graffitis, plus de signes de peine ou d’amitiés. Un résistant avait tout de même collé le numéro de la semaine d’après, pour mémoire.
Bien sur on ne peut pas vivre tout le temps avec sous les yeux les signes de la douleur et le rappel de la folie des hommes  mais finalement tout avait rapidement , trop rapidement repris sa place. Et je me souviens de cette réflexion de mon ami me disant qu’il avait bien peur que ce ne soit pas fini .

J’aurais voulu qu’il se trompe, mais, ce terrible soir de novembre…

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Dessin de WIAZ dans l’Obs Novembre 2015

verlaine

Pour s’incliner sur la douleur, honorer les disparus, faire taire cette rage au fond de soi on peut toujours essayer de garder des raisons d’espérer dans les mots des poètes et répondre au sourire des femmes et des hommes au cœur pur.

Musique : Paris avance / Mano Solo

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Après l’absence …

De l’été qui s’achève, que restera-t-il ?
Cette image qui traduit toutes les sensations de voyages ensoleillés et qu’illustre ces quelques vers d’un poète des siècles passés.

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Midi, roi des étés, épandu sur la plaine
Tombe en nappes d’argent des hauteurs du ciel bleu              Leconte de Lisle

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Vivant

En cette froide et claire matinée d’hiver, comme beaucoup, je me suis mis à la recherche de Charlie.

On avait voulu le faire disparaitre.

Mais il est tellement vivant qu’il court à travers les villes et les campagnes, les pays même…et ce matin je n’ai pas pu mettre la main dessus !

Ici, pas de kiosque ni de files d’attentes fiévreuses,  juste un  bistrot à la campagne et une petite jeune femme désappointée elle aussi et qui  me dit : « vous aussi vous le chercheZ ? « 

Je me suis souvenu alors de Z, le film de Costa Gavras et de la dernière scène suivi du générique et la lettre Z qui signifie en grec ancien « Il est vivant ».

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Nous sommes

Après la nuit, nous sommes un nouveau jour, un jour où Paris avance, mais avec toute la France.

La France , le peuple, nous sommes.

Nous sommes le pays de la liberté et de la générosité, les pays des droits de l’Homme et de l’Humanisme.

Nous sommes Charlie… ( même si tous ne sont pas Charlie ! Un simple regard sur les soit disant » réseaux sociaux » suffit de s’en convaincre, les You tube où certains déversent encore leurs versets haineux, les sites commerciaux (E bay) où les charognards font déjà des affaires en revendant à prix d’or le dernier numéro de Charlie)

Alors que notre devise ne soit pas Liberté, Egalité, Frilosité,  mais reste LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.

Mano Solo était le fils de Cabu  et puisque le père a  rejoint son fils que sa chanson soit dédiée à toutes ces victimes innocentes, à ce peuple qui marche uni en leur mémoire, pour que les mots aient encore un sens.

Nous sommes, nous sommes la somme de nos convergences 

Mano Solo  » Paris Avance« 

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Un jour … la nuit

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L’or des prairies

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On peut tomber sous le charme de de ces prairies où l’or se décline en boutons ou en corolles précieuses. Mais  cette abondance est trompeuse et, même si le bouton d’or peut cacher  son jeu un peu ou longtemps, la véritable richesse sera cette fois de trouver le brin d’herbe tendre.

Et ce sera aussi difficile que trouver un cœur d’or .

*****

Un peu de botanique

La famille  des Renonculacées est une famille assez redoutable sous nos latitudes. Une famille de belles empoisonneuses puisque , le bouton d’or, Ranunculus acris annonce déjà dans son nom ses intentions  : âcres. Alors que dire de la Scélérate  – Ranunculus  sceleratus – ou la renoncule  thora – Ranunculus  thora- dont le nom signifie en gres Destruction, perdition …

L’envahissement des prés par ces renoncules n’est que le résultat de pratiques agricoles dégradantes des sols, et la mauvaise herbe n’est pas forcément celle que l’on croit

scelerate        R    trolle

R Sceleratus                                     R. Thora                                Trolle d’Europe

Et même avec leur carte de visite, on se contentera donc d’admirer de loin ces belles empoisonneuses.

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Il y aura toujours un fan de Brian Jones

Il y aura toujours des fans de Brian Jones brian

 

 

Brian Jones  1942- 1969
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